Compost : quelques astuces simples pour débuter

Il devient de plus en plus évident de nos jours que nous devons recycler autant que possible, et quiconque possède un jardin, ou quelques plantes peut contribuer à réduire ses déchets en produisant du compost. Pour de nombreux jardiniers débutants ce sujet peut être quelque peu difficile à appréhender ; mais en fait c’est vraiment simple – il y a juste quelques règles très simples :

Vous avez besoin d’un bac à compost. Vous pouvez opter pour un bac en plastique acheté dans le commerce et prévu à cet effet. Vous commencerez à le remplir par le haut et quelques mois plus tard, vous pouvez prendre du compost à partir d’une petite trappe à la base.

Alternativement, si l’esthétique de votre composteur vous importe peu, ou bien si vous voulez pousser la démarche zéro déchet jusqu’au bout, vous pouvez avec quelques planches de récup créer votre propre composteur en bois.

Les choses que vous pouvez composter :

  • tous les épluchures de légumes et de fruits crus
  • sachets de thé, feuilles de thé et marc de café
  • coquilles d’oeufs
  • fleurs fanées de la maison
  • plantes mortes, feuilles mortes, tontes de gazon
  • du compost usé provenant de paniers suspendus ou de conteneurs
  • certains matériaux plus secs comme le papier déchiqueté
  • litière pour lapins et cochons d’inde.

La seule chose à laquelle vous devez faire attention est de mélanger différents types de déchets organiques, notamment ne pas entasser trop de gazon tondu ou de papier, et alterner cela avec d’autres déchets. Gardez donc un œil sur le processus de compostage, surtout si vous utilisez l’enceinte en bois, et mélangez-le de temps en temps.

Ce qu’il ne faut PAS composter :

  • tous les produits à base de viande et les os ; pain, aliments cuits – ils attireront la vermine
  • excréments de chien ou de chat
  • matière ligneuse – qui prend trop de temps à composter
  • les mauvaises herbes – celles-ci peuvent « infecter » votre compost avec leurs graines
  • tout ce qui n’est pas biodégradable.

Si votre composteur est entreposé dans votre jardin, afin d’éviter des vas et viens entre votre cuisine et le composteur, prévoyez un récipient pour récupérer au fur et à mesure vos épluchures de cuisine.

Sur une période de temps – 3 mois à 1 an, selon les conditions – toute cette matière se sera décomposée en un beau compost friable brun foncé, que vous pourrez verser dans vos plates-bandes et bordures. Il constitue un excellent conditionneur de sol et peut être utilisé comme paillis de surface, aidant à conserver l’humidité et à décourager les mauvaises herbes.

À partir du 1er janvier 2024, le tri des biodéchets, comprenant les déchets alimentaires, devient une pratique généralisée en France, visant à alléger la charge des poubelles tout en favorisant la production de compost ou de biogaz. Afin de répondre à cette obligation, les collectivités locales sont tenues de mettre en place des solutions accessibles à tous pour le compostage ou le tri des biodéchets.

Selon les projections du ministère de la Transition écologique, seuls 27 millions de Français, soit 40 % de la population, disposeront d’une solution d’ici la fin de l’année 2024. Cependant, les dernières estimations de l’Ademe indiquent qu’initialement, moins d’un Français sur trois, soit environ 20 millions de personnes, devrait être desservi au début de cette période.

Vous pouvez également transformer les feuilles mortes en un merveilleux compost. Ramassez toutes les feuilles de votre pelouse – vous devrez peut-être le faire plusieurs fois au cours de l’automne – et ramassez-les sur les bordures. Mettez-les tous dans un sac poubelle noir, saupoudrez d’eau, faites quelques trous autour du sac avec une fourchette, attachez le haut et laissez-le dans un coin pendant environ un an. Ce que vous obtenez est connu sous le nom de moisissure foliaire.

Le tri des biodéchets s’inscrit dans une démarche écologique globale, favorisant la décomposition naturelle des déchets organiques pour créer des engrais naturels. Les biodéchets, composés de matières organiques issues des résidus alimentaires, déchets de jardin, et autres déchets verts, peuvent être transformés en humus fertile grâce à des composteurs. Ces dispositifs accueillent une diversité de micro-organismes qui dégradent les matières organiques en décomposition, générant ainsi un amendement organique bénéfique pour les sols du potager. Les déchets ménagers, y compris les restes de cuisine et les déchets de tonte, peuvent être intégrés dans des composteurs ou lombricomposteurs, réduisant ainsi la quantité d’ordures ménagères. Le lombricompostage, avec l’aide de vers de terre, permet une décomposition rapide des déchets humides, évitant ainsi les odeurs indésirables. Les déchets secs tels que les cendres, les branchages et les déchets de jardin sèches sont idéaux pour le paillage, formant des tas de compost riches en azote. Grâce à cette démarche, les biodéchets deviennent des éléments compostables, contribuant à la création d’un bon compost utilisable comme engrais naturel dans le potager, tout en réduisant la quantité d’ordures ménagères.

Credit photo : @cafnr / Flickr


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